
Pratiques de tournage
Publié en 2010 aux Éditions de la Revue de la Céramique et du Verre
En vente sur le site de l’éditeur
Quelle est la nature de cette émotion que fait naître la vue d’un potier en train de tourner ?
D’où vient le sentiment qu’il y a dans ses gestes quelque chose de profond et de
fondamental ?
La technique du tournage s’apprend sans grande difficulté, mais elle est dans les faits le
résultat de la transmission d’un savoir qui remonte à la nuit des temps dans l’histoire
humaine. L’enchaînement des gestes qui font naître une forme depuis une petite masse de
matière minérale est donc la manifestation d’une fausse simplicité. Elle est le résultat d’un
processus quasiment évolutif où l’aspect naturel de la technique est une conquête de l’esprit
humain et des capacités manuelles de l’Homme.
La maîtrise du tournage ne serait rien sans toute une série d’autres techniques qui sont elles mêmes le résultat d’un lent processus de maturation au cours des âges : le type d’argile à
utiliser, sa préparation, la constitution des engobes et des émaux, les techniques de cuisson.
La juxtaposition de tous ces éléments elle seule permet le miracle de la céramique et il ne faut
pas sous-estimer l’immense complexité que recouvre cet artisanat malgré l’apparente
simplicité des gestes du potier dans ses différentes tâches.
L’émotion que l’on ressent en voyant des mains monter et façonner une pièce sur le tour puise
donc ses racines dans l’histoire de l’Homme. Elle nous parle de ce que nous sommes devenus
en tant qu’espèce et de ce qui nous différencie des autres animaux au sens de l’évolution. Elle
est aussi un rappel de ce que nous devons à nos ancêtres.
Dans l’histoire humaine. L’enchaînement des gestes qui font naître une forme depuis une petite masse de matière minérale est donc la manifestation d’une fausse simplicité. Elle est le résultat d’un processus quasiment évolutif où l’aspect naturel de la technique est une conquête de l’esprit humain et des capacités manuelles de l’Homme.
La maîtrise du tournage ne serait rien sans toute une série d’autres techniques qui sont elles mêmes le résultat d’un lent processus de maturation au cours des âges : le type d’argile à
utiliser, sa préparation, la constitution des engobes et des émaux, les techniques de cuisson.
La juxtaposition de tous ces éléments elle seule permet le miracle de la céramique et il ne faut
pas sous-estimer l’immense complexité que recouvre cet artisanat malgré l’apparente
simplicité des gestes du potier dans ses différentes tâches.
L’émotion que l’on ressent en voyant des mains monter et façonner une pièce sur le tour puise
donc ses racines dans l’histoire de l’Homme. Elle nous parle de ce que nous sommes devenus
en tant qu’espèce et de ce qui nous différencie des autres animaux au sens de l’évolution. Elle
est aussi un rappel de ce que nous devons à nos ancêtres.
Dans l’histoire humaine, les grandes choses sont simples. Et qu’y a-t-il de plus simple que de
faire un pot ?